Questions - réponses

Cette page répond aux questions qui ont été posées lors des événements de concertation, et par le biais du formulaire de contact. Une autre page répond aux questions générales sur l’énergie éolienne.

1. Comment choisissez-vous les territoires pour développer des projets ?

L’ancien Schéma Régional Eolien de Poitou-Charente offre une première grille de lecture, mettant en avant les sites ne pouvant accueillir d’éoliennes et ceux plus propices à leur développement (paysages, environnement…). Suite à la lecture de ce document, des démarches de prospection territoriales sont engagées et affinent progressivement les zones d’études.

2. Pourquoi seulement quatre éoliennes, et pourquoi celles-ci ne sont pas alignées ?

En 2019, lors des premiers ateliers de concertation, nous avons travaillé sur plusieurs hypothèses d’implantations afin que les participants puissent comprendre les différentes contraintes qui entrent en jeu (telles que les 500 m aux habitations par exemple). Suite à ce premier travail ensemble et les résultats des états initiaux des études, deux scénarii d’implantation se sont dégagés : 4 ou 5 machines. Nous avons finalement opté pour l’implantation de 4 éoliennes à 200 mètres en bout de pale plutôt que 5 éoliennes à 180 mètres en bout de pale afin d’inscrire au mieux le parc éolien dans le paysage tout en gardant la même capacité de production électrique.

Nous avons fait le choix d’orienter l’implantation de ces quatre éoliennes dans la continuité du parc de Valorem, en n’alignant pas les 4 éoliennes. Ce choix permet de limiter l’occupation du parc sur l’horizon et ainsi offre plus d’ouverture sur le paysage. De plus, la Plaine de Beaulieu étant une zone bocagère, cela permet de respecter l’équilibre de la biodiversité sur place : un alignement parfait nous aurait contraints à être trop proches de certaines haies évaluées à fort impact.

3. Quelle est la nature du pré-accord donné par QinetiQ, concernant le radar Météo France ?

Le bureau d’études QinetiQ est accrédité depuis 2015 par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie pour effectuer des simulations d’impact auprès de radars météorologiques. Nous avons obtenu un accord de principe de QinetiQ car la zone d’implantation du projet actuel ne se situe pas sur la « zone d’interdiction » du radar Météo France. Plus précisément, la zone de projet actuelle se situe sur « la zone de coordination » du radar Météo France, compatible avec l’implantation d’éoliennes, selon certains critères.

 

 

4. Le radar de Cherves est-il un frein à la validation du projet ?

L’entreprise QinetiQ, agréée par Météo France, a été mandatée par RWE Renouvelables France pour la validation de la zone d’implantation du projet et des scénarii d’implantation. Ces derniers ayant bien été validés, le radar de Cherves n’est donc pas un frein à la validation du projet de Benassay.

5. Quel sera le rendement d'une éolienne sur le parc de Benassay ? Et la production totale du parc ?

Sur le parc de Benassay, la production d’une éolienne pendant une heure couvre la consommation annuelle d’un ménage. Autrement dit, une éolienne produira environ 15 000 MWh par an. La production totale du parc, quant à elle, sera d’environ 60 000 MWh, ce qui couvre aux alentours de 23% de la consommation globale du Haut Poitou.

6. La production d'une éolienne de 200 mètres de hauteur est-elle significativement différente de celle d'une éolienne de 180 mètres de hauteur ?

A puissance installée égale, une éolienne de 200 m en bout de pale produit environ 20% d’électricité en plus d’une éolienne de 180 m. En effet, d’après nos études de vent, deux facteurs entrent en jeu et expliquent cette différence notable, la hauteur de la machine et le diamètre de son rotor. Plus une éolienne est haute, plus elle pourra capter les vents de plus forte intensité qui se trouvent en hauteur. Par ailleurs, plus le rotor d’une éolienne est grand, plus la surface balayée par les pales est élevée, permettant de convertir plus de force en énergie électrique.

7. Si l’exploitant du parc éolien de Benassay dépose le bilan, comment sera pris en charge le démantèlement ?

Il  est  important  de  rappeler  que  le  démantèlement  est  uniquement  de  la responsabilité de l’exploitant. Pour faire face à une éventuelle absence de l’exploitant au moment du démantèlement,  une  garantie  bancaire  est  mise  en  place  dès  le  début  du  projet. Cette  garantie bancaire de 50 000 € par éolienne, actualisée tous les 5 ans, est mise sous séquestre avant la construction du  parc.  Elle  a  été  fixée pour permettre le démantèlement de l’éolienne en cas de défaillance de l’exploitant. A cette garantie bancaire s’ajoute la revente et le recyclage des différents matériaux composants l’éolienne : acier, cuivre, etc.

 

8. Existe-t-il une concertation avec les propriétaires fonciers ?

Deux approches distinctes sont à l’oeuvre dans le cadre du développement d’un projet : d’une part une discussion spécifique avec les propriétaires fonciers, d’autre part une démarche de concertation grand public avec les acteurs locaux.

9. Comment est réalisée l’étude des perceptions ?

L’étude des perceptions est une démarche qualitative qui nous a permis de rencontrer 31 personnes de la commune lors d’entretiens individuels d’1h à 1h30 environ. Afin d’appréhender une pluralité de points de vue, des acteurs issus des milieux politiques, économiques, environnementaux, associatifs ainsi que des des riverains ont été rencontrés.

 

 

10. La fibre peut-elle être installée en même temps que l'implantation du parc éolien ?

Pour faire concorder installation du parc éolien et installation de la fibre, il est nécessaire de vérifier les plans départementaux d’installation de la fibre et son année d’arrivée sur votre commune. Il est probable que la fibre arrive chez vous avant l’arrivée des éoliennes.

11. Pouvons-nous installer des panneaux photovoltaïques sur Nesdes ?

Sur Nesdes, il est difficile d’installer des panneaux photovoltaïques car une distance de 500m à la chapelle, classée patrimoine historique, doit être respectée. Cependant, d’autres emplacements pourraient être envisagés.

 

12. Comment la répartition des retombées locales est-elle faite ?

Il existe trois types de retombées pour les collectivités :

  • Tous les ans, les collectivités reçoivent des retombées fiscales qui sont liées à l’exploitation du parc éolien (Cotisation Economique Territoriale, Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau et la Taxe Foncière sur le Propriétés Bâties, notamment). Alors, ces retombées fiscales se répartissent entre les différents échelons administratifs : Commune, CdC, Département, région et Etat. Les barèmes appliqués varient d’un département à l’autre. Dans le cas de Boivre-la-Vallée, environ 60% des retombées fiscales seront versées à la commune et à l’EPCI et resteront donc en local. Le département perçoit environ 12%.
  • Ensuite, la commune perçoit également des indemnités annuelles pour l’utilisation et l’entretien des chemins communaux, ainsi que pour les passages des câbles et les éventuels surplombs.
  • Pour finir, des mesures d’accompagnement sont également mises en place via des projets locaux.  

13. Quel budget prévoyez-vous pour les mesures d'accompagnement ?

Nous prévoyons environ 10 000€ par MW produit, ce qui fait plus ou moins 45 000€ par éolienne (en fonction de la capacité des éoliennes). Pour le projet de Benassay, environ 200 000€ seront donc alloués aux mesures d’accompagnement.

 

14. Si nous prévoyons de fleurir Nesdes, qui se chargera d'entretenir les plantations ?

La responsabilité de l’entretien des plantations revient aux propriétaires des parcelles concernées : une convention sera signée entre les propriétaires et le parc éolien, afin d’assurer  que ceux-ci entretiennent les plantations en échange d’une compensation financière. Si la parcelle appartient à la commune, une convention du même type sera signée.

15. Qu'en est-il de l'agrandissement des chemins empruntés par les machines pour la construction du parc ?

Pour le chantier et l’importation des différents éléments d’une éolienne par camion, nous sommes obligés d’élargir certains chemins (chemins d’exploitation agricoles). Les chemins font en règle générale 5,5m de large et peuvent être élargis jusqu’à 7 m sur certains virages. Une fois le chantier terminé, les chemins empruntés seront remis en état.

16. Les mesures d'accompagnement doivent-elles toutes être mises en place au même moment ?

Le budget alloué aux mesures d’accompagnement est effectivement débloqué à l’ouverture du chantier. La mise en place des mesures débutera à ce moment-là.

17. Quelles mesures d'accompagnement ont-elles été proposées lors des événements de concertation ?

Beaucoup de propositions ont été émises, que vous pouvez retrouver dans les comptes-rendus des événements de concertation. Voici quelques exemples de propositions qui peuvent rentrer dans le cadre des mesures d’accompagnement :

  •     Le réaménagement du parking de Nesdes,
  •     L’enfouissement des lignes électriques à Beaulieu,
  •     L’installation d’éclairages basse consommation,  
  •     La pose de panneaux solaires sur les toitures des bâtiments communaux et de chauffe-eaux solaires dans les bâtiments communaux,  
  •     La restauration de la façade de l’Eglise de Nesdes,  
  •     La rénovation des bâtiments communaux, et le développement des prairies fleuries et du bocage,  
  •     La pose de panneaux pédagogiques au pied des éoliennes.

18. Comment avez-vous choisi la zone d'études ?

Un premier travail de cartographie permet de déterminer la zone d’étude, en analysant les différents contraintes du territoire : habitations, zones protégées, ou encore radar Météo France… Ce sont ensuite les études de faisabilité (études de vents, paysagères, acoustiques, et naturalistes) qui viennent valider ou non la possibilité d’implanter des éoliennes sur la zone et affiner la trame d’implantation.

19. Qui mesure les infrasons ?

Le cabinet SIXENSE Environment a débuté les études acoustiques en octobre 2019.

 

20. Où sont effectuées les études environnementales ?

Les études sont effectuées autour d’une zone d’étude beaucoup plus large que la zone à l’étude actuellement, qui correspond à la première zone d’étude identifiée par RWE Renouvelables France en 2018. Les résultats seront donc disponibles pour cette zone élargie, au-delà des abords de la zone d’étude potentielle étudiée aujourd’hui. Ces études ont pour but de réaliser un inventaire des espèces animales et végétales présentes sur la zone.

21. Combien avez-vous observé d'espèces de chiroptères ?

Sur la zone étudiée, nous avons observé 16 espèces de chiroptères. Sachant que 21 espèces de chiroptères sont répertoriées dans le département de la Vienne, on peut dire que la zone étudiée contient donc une grande diversité d’espèces, grâce notamment à la richesse des bocages.

22. Y aura-t-il assez de vent ?

Les résultats du mât de mesure, implanté depuis janvier 2019 au lieu-dit Les Champs Plats, montrent un vent venant du sud-ouest d’une moyenne de 6,89 m/s, ce qui est suffisant pour implanter un parc éolien.

23. Le projet représente-t-il un risque pour les vols migratoires ?

Des vols de grues ont été observés au-dessus de la zone d’étude, mais celle-ci n’est pas une zone de halte. De plus, les grues volent bien plus haut que la hauteur des éoliennes, et ne seront donc pas perturbées par la présence du parc éolien.